Depuis le mois de septembre, nos enfants évoluent dans un nouveau cadre de vie : l’école maternelle. En petite section, nos jeunes élèves découvrent les règles de la vie en collectivité, la relation aux autres et les jeux en communauté. Les amitiés se créent et, en tant que parents, nous regardons ce merveilleux spectacle se dérouler devant nos yeux. À la maison, nous entendons les premiers prénoms et à la sortie de l’école, nous découvrons les visages de ces précieux copains et copines. Les premières amitiés de nos enfants ne sont pourtant pas toujours un long fleuve tranquille. Que se joue-t-il exactement à cet âge-là dans la cour de récréation ? Quelle est l’importance de ces nouveaux ami·e·s et comment accompagner la socialisation de nos enfants ? Nous abordons le sujet dans cet article !
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Sommaire
Comment les enfants choisissent-ils leurs premiers copains ?
Les premiers copains et copines permettent aux enfants de s’identifier à eux, mais aussi de s’en différencier. Cette étape renforce la confiance et l’estime de soi. Se sentir apprécié et entouré rend les enfants joyeux, tout comme nous pouvons l’être dans la même situation. Les liens noués en petite section servent à développer le sens de la communication que ce soit pour prendre la parole, exprimer un ressenti, partager un avis ou défendre un point de vue. Intégrer un groupe permet aux enfants d’expérimenter le respect, la solidarité et l’entraide.
Nos petit·e·s costauds éprouvent plus intensément les montagnes russes que sont les émotions. Après la fameuse période du terrible two, nos enfants apprennent progressivement à comprendre et maîtriser leurs ressentis. Gérer la frustration, contenir l’impulsivité ou appréhender la colère sont autant de défis à relever à l’école maternelle où les situations avec les autres se multiplient et créent un terrain idéal pour l’expérimentation des émotions.
Cette phase, aussi déconcertante et intense soit-elle, rend les enfants plus aptes à comprendre leurs camarades et à ressentir de l’empathie. Pendant cette période, ils apprennent à pardonner, à partager un chagrin, à consoler et à rassurer. L’entrée à l’école maternelle travaille véritablement sur la capacité d’adaptation de nos enfants, une compétence qui sera précieuse à l’avenir !
Si vous avez l’impression qu’un·e copain·ine n’est pas très amical·e avec votre enfant, vous pouvez en discuter avec votre petit·e ou avec son enseignant·e. Néanmoins, il paraît important de respecter l’espace de liberté de votre enfant puisque, par ce biais, il·elle va pouvoir affirmer son identité et cultiver son individualité. Vous pouvez lui rappeler sa propre valeur en indiquant l’importance du respect dans les échanges, tant envers ses camarades, qu’inversement.
Le jeu a un pouvoir naturel phénoménal. Il permet de développer de nombreuses compétences socioémotionnelles comme l’autonomie, la résolution de problèmes, la flexibilité, la négociation, l’adaptabilité, la créativité ou l’imagination. Vers 3 ou 4 ans, les jeux avec les autres ne sont pas souvent coordonnés ou organisés, mais plutôt spontanés. Le jeu sert de théâtre où les relations et les émotions vont pouvoir s’exprimer dans tous leurs contrastes et leurs nuances.
Les amitiés à l’école maternelle peuvent être aussi variées que les émotions de nos enfants : sereines, fusionnelles, tumultueuses, intenses, parfois même orageuses. Nos jeunes écoliers·ères découvrent de nombreuses facettes de l’amitié et c’est pourquoi la petite section est si riche pour la socialisation des enfants. Nos tout-petit·e·s réalisent leurs premières expériences d’amitiés durables ou éphémères et comprennent, à travers ces liens qui se tissent ou se défont, les rapports humains.
Parfois, les enfants vivent de véritables chagrins lors de ruptures amicales. Dans ces cas-là, il est essentiel d’envisager leur peine avec sérieux, sans la dramatiser ni la minimiser. Votre petit·e costaud appréciera votre écoute sans jugement ni intrusivité. Se faire des ami·e·s est, après tout, une manière de grandir, de mûrir et de devenir autonome.
Quelles sont les difficultés rencontrées à l’école maternelle et avec les autres écoliers ?
Si votre enfant se fait embêter par des élèves plus grand·e·s ou s’il·elle ne veut plus retourner à l’école, il est essentiel de se rapprocher de l’instituteur·trice de votre enfant pour mieux connaître la situation et agir en fonction. Certains événements sont passagers, d’autres peuvent perdurer et s’aggraver, aussi vous pouvez tout à fait demander à ce que le maître ou la maîtresse soit vigilant sur les rapports entretenus par votre enfant avec ses camarades de classe.
Si vous avez l’impression que votre enfant n’a pas encore de copains·ines ou qu’il·elle reste seul·e pendant les récréations, il est possible qu’il·elle se sente intimidé·e par ce nouvel environnement. Une nouvelle fois, rapprochez-vous de son enseignant·e pour mieux connaître son comportement et son avis sur la question. Si les difficultés de socialisation persistent, prenez conseil auprès de votre médecin ou d’un·e professionnel·le de l’enfance (pédiatre, psychologue ou pédopsychiatre).
Au niveau de la propreté, il est possible que votre enfant régresse au moment de la rentrée scolaire. Néanmoins, cette situation est sûrement le reflet de son angoisse. Le quotidien change, la séparation se montre parfois difficile et cela peut se manifester de cette manière ou sur le sommeil. L’adaptation demande du temps et souvent les choses se résorbent d’elles-mêmes. Une fois le rythme des journées acquis, le lieu découvert et les visages reconnus, ce stress passager devrait diminuer. Dans tous les cas, vous pouvez écouter le ressenti de votre enfant, lui demander de parler de sa journée et essayer de le rassurer. Si la situation ne s’améliore pas, n’hésitez pas à en parler à un·e professionnel·le de santé pour recueillir ses conseils.
L’entrée à l’école maternelle est synonyme d’une multitude d’apprentissages. Apprendre à partager avec les autres, à jouer à tour de rôle ou à résoudre les conflits ne sont pas des compétences innées. Nos enfants auront besoin d’un peu de pratique pour appréhender ce nouveau fonctionnement. En tant que parents, nous pouvons les aider dans cette incroyable aventure avec des actions simples.
Tout d’abord, les rencontres avec d’autres enfants au cours d’activités extra scolaires, des sorties au parc ou des invitations à goûter permettent de renforcer les liens et d’accompagner la socialisation. De votre côté, vous pouvez aussi stimuler sa capacité à partager quand vous jouez ensemble, par exemple en ne le laissant pas tout décider ou en gagnant, parfois, une partie d’un jeu de société.
Ensuite, vous pouvez encourager votre enfant à adopter certaines règles de la vie en collectivité, comme la politesse. En enseignant les salutations du quotidien, vous participez à développer ses capacités de socialisation.
Pour porter un regard bienveillant et ouvert sur les autres, vous pouvez aider votre enfant à cultiver cette image de lui-même. En l’encourageant à exprimer ses émotions, en offrant un environnement affectueux et sécurisant, en échangeant avec tendresse, en soulignant ses forces, en l’aidant à reconnaître ses erreurs, en développant sa soif de découverte et sa persévérance face aux difficultés, vous apprendrez à votre enfant à mieux se connaître et s’accepter. Votre propre comportement sert également de miroir puisqu’il indique la marche à suivre. Votre sociabilité et vos attentions envers les autres agissent comme des exemples formateurs à imiter.
L’entrée en maternelle signe un grand moment pour les enfants, comme pour les parents. Nos petit·e·s grandissent et découvrent une nouvelle facette du monde à travers des relations plus approfondies aux autres. Vous pouvez accompagner la socialisation de votre enfant à travers une écoute attentive et un soutien au quotidien. Pour aller plus loin sur ce sujet, vous trouverez dans nos articles sur l’éducation positive et l’enseignement avec bienveillance des réflexions sur les pratiques parentales et éducatives.
Nous serions heureux de recevoir votre témoignage à propos des premières amitiés de votre enfant à l’école maternelle. Si vous le souhaitez, vous pouvez nous partager des anecdotes sur notre page contact, en message privé sur nos réseaux sociaux (Facebook et Instagram) ou dans les commentaires de cet article.
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