Vous rêvez sûrement du moment où les odeurs indélicates et les fesses sales de votre petit costaud seront de l’histoire ancienne. Inévitablement, vous vous demandez si l’heure est venue d’abandonner les couches et de suivre votre enfant à la trace avec un pot dans les mains. Nous ne pouvons nous le cacher, il va falloir s’armer de patience avant que nos enfants deviennent indépendants aux toilettes. Alors, comment savoir si l’instant est bien choisi pour apprendre la propreté ? Nous explorons des pistes pour comprendre les signes annonciateurs et bien accompagner cette période.
Sommaire
Quand commencer à apprendre la propreté ?
L’apprentissage de la propreté suit le rythme de nos enfants et non pas le nôtre (ou celui de la rentrée). Impossible donc de leur demander de contrôler leurs vessies et leurs selles avant l’heure, même avec la meilleure volonté !
Une acquisition physiologique…
Rassurez-vous, votre bébé n’est pas en retard à 18 mois parce qu’il ne maîtrise pas encore l’art du pot. Avant d’être propre, notre petit costaud va d’abord devoir reconnaître la sensation lorsque ses organes sont remplis. À partir de ce moment-là seulement, il pourra identifier son besoin et réagir à temps.
En effet, le système nerveux de nos bébés doit parvenir à un stade de maturation pour contrôler efficacement les sphincters, autrement dit les muscles de l’anus et de la vessie, qui lui permettront de rester au sec. Pour utiliser le pot avec succès, nos petits devront atteindre un certain développement physiologique et psychologique. L’apprentissage n’est en fait qu’un accompagnement dans l’acquisition naturelle et spontanée de la propreté de nos enfants.
Et psychologique !
Bien sûr, nos tout-petits ne pourront acquérir l’autonomie du pot que lorsque leurs corps seront prêts, mais la dimension intellectuelle joue également son rôle. En effet, nos enfants devront comprendre ce qu’on attend d’eux et être capables de nous avertir. De ce fait, une certaine aisance dans leur communication sera nécessaire avant de passer à l’action.
Chaque enfant est unique, néanmoins la propreté s’acquiert généralement entre 2 ans et demi et 4 ans. Le processus en lui-même s’étale entre 3 à 6 mois, mais là encore, aucune règle n’est gravée dans le marbre. L’âge de la propreté varie d’un enfant à l’autre, alors ne comparez pas votre petit costaud à son voisin ou sa voisine, faites-lui seulement confiance.
Comment savoir que mon enfant est prêt à aller au pot ?
Certains indices vont nous aider à repérer le moment opportun pour dégainer le pot et commencer l’apprentissage avec nos petits. En effet, apprendre la propreté ne se déclenche pas, il nous faudra donc attendre les signaux de départ avant de commencer cette course effrénée, puis suivre le rythme de notre enfant jusqu’à la ligne d’arrivée, avec bienveillance.
Ces quelques questions vous permettront de faire le point sur la situation :
- Est-ce qu’il présente un intérêt pour le pot, va-t-il par exemple s’y asseoir tout seul ou y dépose-t-il sa peluche préférée ?
- Est-il capable de se déshabiller par lui-même ?
- Peut-il rester plusieurs heures sans mouiller sa couche ?
- Vous prévient-il lorsqu’il a fait une commission ?
- Exprime-t-il clairement ses besoins (manger, boire, jouer, sortir, etc.) ?
- Montre-t-il de la curiosité envers les toilettes, par exemple en voulant venir avec vous ?
- Est-ce qu’il s’intéresse aux lectures sur la propreté ?
- Est-il capable de monter et descendre les escaliers sans se tenir ?
Pour ce dernier exemple, sachez qu’entraîner vos enfants à grimper les escaliers ne les fera pas aller plus vite au pot ! Cependant, il s’agit d’un indicateur intéressant sur son développement psychomoteur. Les aptitudes motrices en générale auront une influence sur le moment d’acquisition du contrôle des sphincters.
La phase du « non », caractéristique des deux ans, est aussi connue pour marquer un tournant dans le développement de nos enfants. Nos petits cherchent à devenir grands et à acquérir davantage d’autonomie. Cette période s’avère utile pour l’apprentissage du pot puisqu’il permet de favoriser l’indépendance.
Le pot n’est plus « pour faire plaisir à maman et papa » ou « pour aller à l’école », mais bien un moment personnel qui n’appartient qu’à eux. Dans cette idée, au lieu que ce soit maman ou papa qui achète de nouveaux caleçons ou culottes pour remplacer les couches, peut-être que le père Noël pourrait s’en charger à leur place ? 😉
Comment accompagner l’acquisition naturelle de la propreté ?
1. Faire les présentations
Et oui ! Nous oublions parfois combien la vision du pot peut être perturbante la première fois. Qu’est-ce donc que cette chaise basse un peu bizarre ? Présentez ce nouvel objet en bonne et due forme en mentionnant son utilité.
D’ailleurs, pourquoi un pot plutôt que les toilettes ? Avant tout pour des questions de sécurité. Assis confortablement sur son pot, les deux pieds rivés sur le sol, notre petit costaud possède tout l’ancrage nécessaire pour faire ses commissions sereinement.
2. Bien choisir l’emplacement du pot
Après avoir apprivoisé la présence du pot, choisissez un endroit pratique où le disposer. L’important est qu’il soit accessible, dans la salle de bain, une salle de jeu ou même dans les toilettes. L’objectif ici est que le pot devienne familier. De cette manière, une routine pourra s’établir plus facilement. Vous pouvez prévoir des moments où s’y rendre, comme un rituel, après le repas par exemple ou au saut du lit.
Lors des premiers temps, il vaut mieux que notre enfant se concentre sur ses sensations plutôt que sur un livre ou un jouet mis à disposition. Le but n’est pas de passer l’après-midi sur le pot, mais bien de l’utiliser pour sa fonction principale.
3. Privilégier des vêtements faciles à retirer
Plus notre petit costaud se sentira à l’aise dans ses vêtements et sera en mesure de les enlever seul, plus l’acquisition de la propreté sera facile. Si à chaque fois qu’une envie pressante se manifeste, il doit retirer 6 boutons bien fermés ou batailler contre une fermeture éclair, il y a de fortes chances pour qu’un accident arrive. C’est pour ça que l’été est la saison parfaite pour le pot !
4. Être à l’affût du bon moment
Pendant quelque temps, vous n’êtes plus seulement des parents, mais de véritables espions à la recherche d’un indice crucial. Certes, vous n’allez peut-être pas sauver le monde avec votre découverte, mais vous ferez sûrement la différence dans l’apprentissage du pot avec votre regard de lynx !
Si notre petit costaud se trémousse, porte la main à son sexe, sautille ou se contracte, peut-être est-ce le bon moment pour trouver le pot. Ainsi, nos enfants pourront associer la sensation au résultat et mieux appréhender leurs envies pressantes à l’avenir (ce fameux contrôle des sphincters).
5. Accompagner son bébé au pot
Une première expérience peut engendrer des angoisses ou des peurs. Pour que nos petits ne vivent pas le pot comme un traumatisme, rien de tel qu’un peu de soutien au moment de passer à l’action. N’hésitons pas à accompagner nos enfants afin de les rassurer.
Dans la même idée, il n’est pas utile de rester indéfiniment sur le trône, préférez revenir plus tard plutôt que vous acharner pendant des heures en attendant un pipi (ou autre chose) qui ne veut pas sortir.
6. Éliminer la couche petit à petit
Lors de cette étape, notre petit costaud aura déjà eu quelques succès sur le pot. À ce moment-là, vous pouvez envisager de retirer la couche durant la journée (le soir viendra dans un second temps). Pour cela, mieux vaut prévoir une période où vous serez disponible, prêt à consolider l’apprentissage et à être présent pour cette transition.
Malgré les accidents qui ne manqueront pas d’arriver, encouragez toujours votre enfant. S’il vous informe un peu tard de son envie, félicitez-le quand même de vous l’avoir dit. Ne focalisez pas l’attention sur les accidents, mais plutôt sur les réussites.
Acquérir la propreté ne se fera pas en un jour, ni même en trois, et ce n’est pas grave. Acceptez les régressions et continuez d’avancer avec positivisme aux côtés de votre bébé. N’oubliez pas que la propreté est une acquisition naturelle qui adviendra en temps et en heure, lorsque nos petits seront physiologiquement prêts. Si vous sentez qu’une pause est nécessaire, alors revenez à la couche et reprenez le pot quelques jours plus tard. Prenez les choses pas à pas et nous sommes certains que vous allez vous en sortir. En attendant, n’hésitez pas à évacuer votre stress entre deux changements de couches avec cette séance d’hypnose que nous propose Myriam Laradji.
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