Ah… le congé paternité ! On en a beaucoup parlé ces derniers temps. Pourquoi est-il important ? Quelle devrait être sa durée idéale ? Pourquoi pense-t-on nécessaire aujourd’hui de revoir le fonctionnement des congés parentaux ? C’est tout cela que l’on vous propose de découvrir dans cet article !
Nous ne sommes ni psychologues, ni médecins, alors nous allons nous baser pour cet article principalement sur les travaux d’experts, en l’occurrence ceux de la commission sur les 1000 premiers jours. Cette commission a été lancée en septembre 2019, avec à sa tête des spécialistes réputés comme le neuropsychiatre Boris Cyrulnik et la psychothérapeute Isabelle Filliozat.
Elle a traité de nombreux sujets passionnants, mais nous allons nous concentrer aujourd’hui sur la question des congés parentaux !
On pourrait résumer l’objectif de la commission, sur ce sujet, en une phrase : permettre à chaque famille de bénéficier de congés de naissance et parentaux suffisamment étendus et rémunérés afin que parents et enfants puissent tisser des liens de confiance.
Pour la commission – et nous devons vous avouer que nous sommes bien d’accords avec eux – il est fondamental pour notre société de repenser ces congés afin qu’ils soient en phase avec les besoins des bébés et de leurs parents. Cette problématique touche de plus bien d’autres questions, comme l’emploi et l’impact d’un bébé sur l’évolution de carrière ou lorsque les conditions de travail sont précaires, ou encore la place des pères ou du second parent, et l’égalité au sein des couples…
Sommaire
- 1 Les 1000 premiers jours, qu’est-ce que c’est ?
- 2 Pourquoi ces 1000 premiers jours sont-ils importants ?
- 3 Le lien d’attachement, qu’est-ce que c’est ?
- 4 L’enfant a besoin de ses deux parents
- 5 Donner le temps suffisant aux parents et à l’enfant
- 6 Comment fonctionnent les congés maternité et paternité actuels ?
- 7 Quelles sont les recommandations de la commission sur les 1000 premiers jours ?
- 8 Sources et ressources : le congé paternité et les 1000 premiers jours
Les 1000 premiers jours, qu’est-ce que c’est ?
Les experts définissent les 1000 premiers jours comme “une période sensible pour le développement et la sécurisation de l’enfant, qui contient les prémisses de la santé et du bien-être de l’individu tout au long de la vie”.
Concrètement, cela correspond à une période allant du 4e mois de grossesse aux deux ans de l’enfant, voire même d’avant la naissance jusqu’aux trois ans de l’enfant.
Pourquoi ces 1000 premiers jours sont-ils importants ?
On sait aujourd’hui que les conditions dans lesquelles se passe la grossesse, puis les premières années de vie peuvent bien sûr avoir des effets immédiats sur le bien-être et la santé du bébé, mais également tout au long de sa vie de bébé, d’enfant puis d’adulte. Le stress avant et après la naissance peut notamment avoir des conséquences bien longtemps après le moment où il a été ressenti !
Cela ne veut bien sûr pas dire que tout se joue avant 2 à 3 ans, mais cette période est clé, alors autant comprendre comment elle fonctionne pour aider au mieux nos enfants .
Et il ne s’agit pas uniquement de santé et de bien-être. Ces 1000 premiers jours jouent aussi un rôle majeur dans le développement de l’enfant.
Les premiers apprentissages sociaux, émotionnels et cognitifs dépendent en effet fortement des échanges et des liens d’attachement forts et sécures qui s’établissent entre le bébé et ses parents pendant cette période.
Le lien d’attachement, qu’est-ce que c’est ?
On vient de parler de lien d’attachement, mais qu’est-ce que c’est ?
Le nourrisson va s’attacher aux personnes qui répondent rapidement, chaleureusement et de la façon la plus adaptée possible à ses comportements. Ce lien d’attachement, qu’on appelle sécure, est un important facteur de protection pour assurer le développement, la santé mentale et physique de l’enfant à court et long terme.
Alors, comment créer ce lien d’attachement?
Nos bébés ont besoin de proximité physique ! On entend encore parfois des remarques comme “ne porte pas trop ton enfant, il va s’habituer”, ou “ne le garde pas dans les bras, il ne sera pas autonome”. C’est tout simplement faux !
Pour reprendre une expression lue dans un livre dédié au développement de l’enfant : “il faut d’abord apprendre à s’attacher pour mieux se détacher ensuite”.
C’est pour aider la création et le renforcement de ce lien d’attachement que l’OMS recommande par exemple le peau-à-peau. Nous avons écrit un article sur le sujet que vous pouvez découvrir en cliquant ici. Comme l’explique le rapport sur les 1000 premiers jours, le peau à peau permet la mise en place d’une “corégulation physiologique et émotionnelle”. Pour tous les nourrissons, le peau-à-peau et le portage (en écharpe par exemple) sont plaisants et relaxants, ils aident à apaiser le bébé, et le parent… et sont sources de confiance pour les deux ! D’ailleurs, le peau-à-peau comme le portage sont recommandés pour la mère ET le père !
Les liens d’attachement se développent également par l’échange de regards, le contact, la modulation de la voix qui sont des signaux puissants pour le bébé non seulement pour son bien-être socio-affectif mais aussi pour l’aider à se mettre en situation d’apprentissage en focalisant son attention sur ce qu’indique l’adulte.
Nos bébés ont dès le départ des aptitudes “relationnelles” : leur comportement devient expressif quand d’autres personnes sont présentes !
Progressivement, une “synchronie” se met en place entre les parents et le nouveau né : les parents captent consciemment et inconsciemment les expressions de leur bébé, et ils y répondent : cela devient une source de plaisir pour l’adulte et pour le bébé, et un cercle vertueux de communication se met en place.
Il faut du temps pour que tout cela se mette en place, car chaque parent est différent, et chaque bébé est unique. Il faut donc le temps de trouver son rythme : entre chaque parent et le bébé, entre les parents eux-mêmes, avec les proches… Cette période de coadaptation conditionne la qualité de l’attachement et des relations qui s’installeront dans la durée.
Enfin, la répétition est importante – ce sera souvent le cas avec les enfants ! C’est la redondance des réactions, des réponses, des stimulis… qui rend les choses prévisibles, pour l’enfant, donc plus rassurantes et compréhensibles. Et c’est sur cette base que peuvent ensuite se construire des échanges et des apprentissages de plus en plus complexes.
C’est pourquoi nos bébés ont besoin de nous, de notre présence suffisante en qualité et en quantité. Pour reprendre les mots du rapport, “les bébés ont besoin de voir leurs parents dans la journée, suffisamment longtemps chacun”.
Concrètement, la commission estime qu’il serait bénéfique pour l’enfant d’être gardé par ses parents la première année, avant de passer à un mode de garde plus “formel”, par exemple la crèche.
Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à le dire. En 2011, un rapport de l’IGAS sur les inégalités sociales de santé dans l’enfance l’exprimait clairement : “l’intérêt de la prise en charge à l’extérieur du domicile parental pour les enfants de moins de 1 an est également très contesté : l’accueil hors du domicile des parents, s’il intervient à un trop jeune âge, pourrait avoir des conséquences défavorables pour l’enfant : réduction de l’attachement parent-enfant, réduction de l’interaction enfant-adulte si le nombre d’enfants par adulte est plus élevé qu’au sein de la famille, interactions stressantes avec d’autres enfants… »
Bref, la durée du congé parental, maternité, paternité est un sujet !
L’enfant a besoin de ses deux parents
Plusieurs études montrent que les mères et les pères ont des rôles et des relations différenciés et complémentaires.
Les mères sont perçues comme apportant le plus souvent du réconfort et de la réassurance au bébé alors que les pères sont perçus comme jouant un rôle important dans l’ouverture et l’exploration du monde extérieur.
Bon, notre vision non scientifique et toute personnelle est qu’il s’agit de stéréotypes sociétaux, qui ont leur part de vérité, mais qu’au delà de l’attribution père-mère il s’agit de rôles complémentaires qui peuvent être endossés par l’un ou l’autre des parents, l’important étant que l’enfant en bénéficie ! Plus de temps pour les parents auprès de leur enfant signifie selon nous plus de temps pour définir ces rôles et les répartir de manière consciente et équilibrée !
La présence du père ou second parent est également synonyme de diminution du risque d’épuisement pour la mère, particulièrement dans la période qui suit la naissance !
Enfin, plusieurs études ont montré très clairement que la présence accrue du père entraînait dans la durée une meilleure répartition entre les parents dans les soins et le temps consacré à l’enfant, dans le partage des tâches domestiques, ou encore dans l’équilibre vie familiale – vie professionnelle, ainsi qu’un plus grand sentiment de confiance en eux-mêmes des pères et un meilleur lien créé avec leur enfant !
Une étude a par exemple montré que seuls les pères ayant passé plusieurs semaines avec leur bébé entre la naissance et l’âge de 4 mois sont capables de distinguer les pleurs de leur propre enfant parmi les pleurs d’autres bébés.
En bref, le congé parental lorsqu’il est adapté promeut l’égalité entre femmes et hommes, à la maison, et au travail ! Comment ? grâce à une paternité active, responsable, où les pères s’impliquent de manière précoce et durable !
Donner le temps suffisant aux parents et à l’enfant
Au cœur de ces 1000 premiers jours, et de l’approche portée par le rapport réalisé par la commission du même nom, on trouve donc un enjeu clé : “donner le temps pour que les bébés, les jeunes enfants et leurs parents créent les liens d’attachement, pour interagir, découvrir et explorer le monde ensemble “ Cela passe par une politique familiale plus favorable aux enfants en premier lieu, mais aussi au second parent.
Bien sûr, cette problématique en appelle d’autres qui sont fortement intriquées : articuler les temps parentaux, personnels et professionnels ; veiller sur la continuité et les transitions entre les différents temps vécus par les enfants et les parents ; accorder du temps aux professionnels pour écouter les parents, coordonner leurs interventions, accompagner les petits ; proposer des lieux et modes d’accueil adaptés…
Mais revenons à cette question qui nous préoccupe aujourd’hui plus particulièrement : donner du temps aux parents, et aux bébés, pour qu’ils puissent construire un lien d’attachement fort, et une relation sécurisante et soutenante.
Au vu de l’importance de la présence des parents pendant les premiers mois, sinon les premières années auprès de leur enfant, on comprend que le sujet des congés maternité / paternité doit nécessairement être abordé.
La question est simple : est-il suffisant, et suffisamment pris au regard de son importance pour le développement de l’enfant ?
Quand on sait qu’en France, 8 salariés sur 10 sont parents, la question mérite d’être posée : le bien-être des parents ayant un impact direct sur leur bien-être en entreprise (et inversement), et sur leur performance, la gestion de la parentalité par les entreprises est un enjeu de société !
Par ailleurs, lorsqu’on demande aux mères, ce sont 77% des mères salariées qui considèrent encore aujourd’hui que la parentalité est insuffisamment prise en compte dans l’organisation du temps et des lieux de travail.
Quant à la commission sur les 1000 premiers jours, vous vous en doutez si vous avez suivi les travaux de la commission et les annonces qui ont suivi, la réponse est clairement non. Regardons pourquoi !
Comment fonctionnent les congés maternité et paternité actuels ?
Le congé maternité
Le congé maternité dans sa forme actuelle date de 1980. Il varie d’une durée de 16 semaines pour les deux premiers enfants, à 26 semaines à compter du 3ème enfant. Il se divise en un congé prénatal de 6 à 8 semaines, et un congé postnatal de 10 à 18 semaines. Il est « modulable », car la femme enceinte peut, si elle le souhaite et avec l’accord de son médecin, décaler son congé prénatal de 3 semaines pour prolonger de 3 semaines le congé postnatal et profiter ainsi davantage de son bébé après la naissance.
Un congé pathologique peut également être prescrit, d’un durée de 14 jours consécutifs ou non, pris obligatoirement avant les 6 semaines de congé prénatal.
Le congé paternité
Le congé paternité est beaucoup plus récent : il date de 2002. C’est un congé de 11 jours consécutifs accordé au père ou second parent pour la naissance d’un enfant, ou de 18 jours en cas de naissance multiple. Ces jours s’ajoutent aux 3 jours d’absence autorisés par l’entreprise lors de la naissance d’un enfant, lorsque le père / second parent est salarié.
Bon, quand on est entrepreneur, comme moi, c’est un peu plus compliqué, et bien moins bien pris en charge, mais c’est encore un autre débat !
Le congé paternité peut être pris directement après les trois jours d’absence autorisés ou dans les quatre mois qui suivent la naissance, dans son intégralité ou partiellement. Le père ou second parent doit en informer son employeur au moins 1 mois à l’avance. Si cette condition est respectée, l’employeur ne peut s’opposer à la prise de congé.
En France, un peu moins de 70% des pères prennent leur congé paternité.
Le congé parental d’éducation
Il existe également un congé parental d’éducation. C’est un congé non rémunéré – mais faiblement indemnisé – qui peut être pris à l’occasion de la naissance d’un enfant ou de l’adoption d’un enfant de moins de 16 ans. D’une durée de 1 mois à 1 an, il peut être renouvelé deux fois, puis jusqu’à 5 fois à partir du 3e enfant. Une étude INSEE de 2014 montrait que 98% des pères ne prennent pas de congé parental à temps plein, contre 72% des femmes.
Selon les experts de la commission 1000 jours, les durées des congés maternité et paternité paraissent courtes, et le congé parental est quant à lui aussi peu adapté au regard des besoins de l’enfant bien sûr, mais également lorsque l’on compare la France aux autres pays.
- Au Quebec par exemple, le congé paternité varie de 3 à 5 semaines, avec un taux d’indemnisation fonction de la durée prise. 80% des pères le sollicitent !
- La Norvège est à la pointe en termes d’accompagnement à la parentalité. Elle a mis en place un congé parental partagé, avec un “quota paternel” : la mère et le père disposent chacun de 15 ou 19 semaines de congés, puis choisissent librement de se répartir 16 à 18 semaines complémentaires.
- En Finlande, le gouvernement a décidé début 2020 d’étendre le congé paternité à 7 mois, soit la durée du congé maternité.
Quelles sont les recommandations de la commission sur les 1000 premiers jours ?
L’objectif principal et la recommandation des experts se résument en une phrase : créer les conditions pour que l’enfant reste avec l’un des deux parents toute la première année, avant qu’il n’intègre un système d’accueil (crèche…).
La commission sur les 1000 premiers jours a formulé trois recommandations :
- Prolonger de 2 semaines le congé maternité postnatal pour les mamans qui ont pris un congé prénatal de 6 semaines, afin d’arriver à un congé postnatal de 3 mois
- Revoir largement le congé paternité, en le prolongeant à 9 semaines, exclusives pour le père (sur le modèle norvégien en quelque sorte), qui pourrait être prises de manière flexible. Le père pourrait par exemple prendre une partie du congé à la naissance de l’enfant et une partie à la fin du congé maternité.
- Refonder le congé parental, en l’étendant à 9 mois, soit 36 semaines, partageables entre le père et la mère avec un niveau de rémunération suffisamment attractif pour qu’il soit pris, c’est à dire au minimum 75% du salaire, et ce quels que soient les statuts
Des dispositions complémentaires sont nécessaires pour certaines situations, comme la naissance prématurée – que nous connaissons bien ! Des congés particuliers existent déjà, grâce notamment au combat continu de l’association SOS Préma. Vous pouvez en découvrir toutes les modalités en cliquant ici. Ces congés devront également évoluer en fonction des recommandations du rapport sur les 1000 premiers jours.
En septembre 2019, le gouvernement a décidé sur la base de ces recommandations d’étendre le congé paternité… de 14 jours à 28 jours, dont 7 obligatoires.
Premier pas encourageant diront certains, rendez-vous raté pour d’autres, ou encore intrusion dans la vie privée, chacun pourra avoir son opinion.
La nôtre est qu’il est sensé de transformer les recommandations éclairées et rigoureuses de scientifiques reconnus, en une politique familiale au service de l’enfant, des familles et finalement de la société. On évite au passage bien des coûts sociaux et économiques futurs, dont on sait qu’ils seront plus importants que les investissements à réaliser maintenant pour les éviter. Mais une certaine myopie nous fait malgré tout parfois préférer le court terme… un sujet à suivre !
Article très bien documenté. Il est très intéressant de se pencher sur l’aspect psychologique des conséquences de telles évolutions de la loi, je pense qu’on va dans la bonne direction et que dans 50 ans le congé paternité sera vu comme une avancée sociale et sociétale majeure.
Salut, vous avez de la chance en France, ici en Suisse on a que 2 jours!!!
Je dirais plutôt que les Suisses sont encore moins chanceux. Plus sérieusement, je pense qu’il vaut mieux niveler par le haut que par le bas, et surtout sur la base de ce qu’on sait être dans l’intérêt de l’enfant, des familles et finalement de la société !
La vision du rôle de père au sein de la famille est en reflet du temps de congé paternité accordé.
Coté entreprise, l’arrivée d’un enfant dans famille de son salarié est toujours pris comme un problème ou une occasion de changer (organisation d’un département par exemple). Pour les femmes, c’est un stress certain, que les hommes n’ont pas du tout envie de partager.
On pourrait aussi imaginer des professionnels (au sein de métiers) qui seraient spécialisés dans ces périodes de transition. (un peu comme les médecins qui ne font que des remplacements)
Pour 3 semaines ou 4 semaines, on ne cherche pas à remplacer la personne qui part en congé paternité. On s’arrange, répartit les charges de travail sur les équipes, ou… pas. Ce qui accentue le stress du parent qui est sensé se concentrer sur l’arrivée du nouveau membre de la famille.
Merci pour cet article complet qui aborde différents aspects du congé parental. C’est un vrai sujet qui participe à l’équilibre des familles et de la société. Les premières années d’un enfant sont une période cruciale et, lorsqu’elle est pleinement vécue par les parents et les enfants, cela impacte positivement les personnes, la famille et plus largement la société. Cela suppose aussi de faire évoluer les mentalités des employeurs et des entreprises car hormis les grandes entreprises qui ont souvent des dispositifs favorables, il en est tout autre dans la majorité des PME et TPE qui représentent la plus grande majorité des employeurs. Dans tous les cas, le changement passe avant tout par la législation. Avançons dans le bon sens 😉
L’allongement c’est bien, mais cela reste encore très court on est bien d’accord non??
La commission souhaitait un allongement à 7 semaines… Et on ne parle pas des modèles nordiques ! Espérons que ce soit un premier pas encourageant pour refonder en profondeur les congés parentaux.
Très bon article montrant bien tous les aspects du congé de paternité. C’est fou de se dire qu’il n’existe que depuis 2002. Voyons le côté positif, nous sommes tout de même sur la bonne voie et espérons que plus de flexibilité et de temps seront proposés dans les années futures.
Il me semble en effet essentiel que les papas (ou 2èmes parents) puissent eux aussi avoir le privilège de prendre le temps de découvrir leur enfant.
Si l’aspect financier ne rentrait pas autant en ligne de compte, je pense que bcp plus de congés paternité seraient posés. Dommage que le financier l’emporte encore sur l’humain…
Merci pour cet article très bien documenté et complet! Ici au Danemark, le congé parternité est rentré dans les moeurs et est souvent pris. Après le bien être de l’individu au sein de la société et donc dans son lieu de travail sont importants (et comme la famille et les enfants font parti de ce bien-être, le congé paternité et l’équilibre homme femme sont mis en avant). J’aime beaucoup la première partie de l’article qui parle des besoins de l’enfant, et le fait que des études appuyent sur le coté concret de ces derniers.
Je suis complètement “Pour” l’allongement du congé maternité. Tous les bébés et surtout les BABI ( bébé aux besoins intenses) dont ma fille faisait parti en ont besoin. N’oublions pas que c’est surtout la société qui a besoin d’un mode de garde, pas les parents et encore moins le bébé ! Si le congé est correctement payé, beaucoup de mères resteraient volontiers avec leur bébé. Prenons exemple sur la Suède dont le congé maternité dépasse la 1ere année de l’enfant !
Je n’aurai pas pu mettre ma fille en crèche à 3 ou 4 mois, elle avait un énorme besoin de contact, de succion, d’être portée en permanence. Impossible de la poser sur un tapis d’éveil pour faire autre chose, elle pleurait immédiatement. J’ai donc pris l’option conge parental et même si c’est payé une misère, je ne regrette pas car je sais que ma fille a pu être réconfortée à chacun de ses nombreux pleurs.
Si cela t’intéresse ou intéresse d’autres parents, je t’invite à lire mon expérience de mon bébé au besoins intenses sur ce billet témoignage: https://japprendsaetremaman.com/jai-refuse-une-place-en-creche/ , ce n’est aucunement un billet moralisateur mais un plutôt témoignage qui invite les parents à l’introspection et à se poser les bonnes questions.
Merci beaucoup Marie pour ton commentaire et ton article, que je vais aller lire de ce pas! Le congé parental, s’il était suffisamment indemnisé aurait été très certainement une option pour nous aussi. C’est d’ailleurs l’une des recommandations fortes du rapport sur les 1000 premiers jours, en s’inspirant notamment du modèle suédois.